Cet Article est issue de la publication "Un coup d'essai", réalisé par Trajectoire Ressources et Trajectoire Formation dans le cadre de la formation continu, "Participer et faire participer".
L'histoire d'un mot.
Le mot de « participation » a longtemps évoqué une tentative de réponse à mai 1968 : la « participation des salariés aux résultats de l’entreprise » devait permettre une plus étroite « association du capital et du travail ». Selon Jean-Marcel Jeanneney, ministre alors en charge de ce dossier, l’objectif était que « les salariés aient leur mot à dire dans la conduite des entreprises, sans pour autant compromettre l’autorité des dirigeants ».
Aujourd’hui, de l’Union européenne aux intercommunalités qui ne cessent de se renforcer, en passant par les fusions de Régions, les instances de décision s’éloignent des citoyens lambda. En réponse à la crise de la « démocratie représentative » qui en découle, la « démocratie participative » doit permettre aux dits citoyens d’avoir leur mot à dire dans la conduite des affaires publiques, sans pour autant compromettre l’autorité des élus.
Ce nouvel avatar de la notion de « participation » se traduira-t-il par des avancées plus significatives et plus satisfaisantes que celles esquissées par l’approche gaullienne ? La réponse est sans doute liée à la façon dont sera tranchée une autre question : saurons-nous passer d’une « démocratie octroyée » (par les pouvoirs publics) à une « démocratie conquise » (par les citoyens) ?